3 décembre 2024
Adieu à la gratuité ! L'Algérie établit désormais les coûts des soins pour les étrangers

Adieu à la gratuité ! L’Algérie établit désormais les coûts des soins pour les étrangers

Terminée la gratuité des soins pour les étrangers en Algérie ! Désormais, les services de santé offerts par les établissements publics seront tarifés pour les étrangers. Le ministère de la Santé a diffusé une copie de l’arrêté établissant les coûts des diverses prestations de soins destinées aux ressortissants étrangers à toutes les structures de santé publiques et aux CHU de chaque wilaya

Le 13 juillet 2023, le ministère de la Santé a rendu public l’arrêté 04 qui établit les tarifs des services de soins destinés aux individus étrangers dans les différentes structures de santé publique en Algérie. Une copie de ce document a été transmise à toutes les structures et établissements de santé publics (CHU, EPSP, services d’urgence, etc.) dans toutes les wilayas du pays.

Cet arrêté ministériel met fin à la gratuité des soins pour les étrangers. « Les personnes étrangères devront régler les montants des services de soins en se basant sur une liste tarifaire qui leur est applicable », stipule l’arrêté, qui a été publié le lundi 31 juillet par le député Abdelouahab Yagoubi sur sa page Facebook.

Voici les nouveaux tarifs appliqués aux soins dans les hôpitaux algériens pour les ressortissants étrangers

Le coût d’une consultation en médecine générale, incluant la chirurgie dentaire, est fixé à 800 dinars, équivalant à 5,37 € au taux de change officiel. Une consultation spécialisée est tarifée à 1800 dinars (12,08 €). L’arrêté ministériel établit également les coûts des hospitalisations et des actes chirurgicaux pour les étrangers dans les hôpitaux publics en Algérie, avec des variations de prix.

En effet, le tarif pour une nuitée dans le cadre des urgences médicales, dans un établissement public hospitalier (EPH), un hôpital hospitalier spécialisé (EHS) ou un centre hospitalier universitaire (CHU) est respectivement de 5000 dinars (33,56 euros), 6000 dinars (40,29 euros) et 7000 dinars (47,01 euros). Ces coûts sont multipliés par sept, voire plus, pour les mêmes prestations dans les services de cardiologie ou d’hématologie. Dans ces cas, le patient étranger devra s’acquitter de 50 000 dinars par nuitée, soit 335,79 €.

L’arrêté ministériel comporte également une section dédiée aux traitements médicaux « à coût élevé », notamment les transplantations rénales et hépatiques. Le prix d’une transplantation rénale est fixé à 3 millions de dinars (20 147 €), tandis que celui d’une transplantation hépatique est établi à 7 millions de dinars (47 011 €).

Il convient de noter que cette nouvelle mesure ne concerne pas les migrants subsahariens vulnérables, sur décision des autorités algériennes. Ces migrants, en particulier ceux provenant des pays subsahariens, continueront à bénéficier de soins gratuits au sein des structures de santé publique du pays.

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