Le film Barbie, malgré son triomphe au box-office, se heurte à des interdictions dans plusieurs pays du monde. Après avoir été banni en Algérie pour ce qui a été décrit comme la promotion de l’homosexualité et le non-respect des croyances religieuses et culturelles, le Cameroun a également pris la décision de l’interdire.
Au Cameroun, le film était en projection depuis plus d’un mois avant cette interdiction. Cependant, selon le professeur Faï Donatius Tangem, directeur de la cinématographie et des productions audiovisuelles au ministère des arts et de la culture du Cameroun, Barbie a été interdit. En raison de son contenu inapproprié pour les jeunes et de sa non-conformité aux valeurs du pays. Cette décision a été prise malgré l’absence de notifications préalables de la commission de censure, ce qui a suscité des critiques quant à sa légitimité.
Pierre Junior Ebollo, directeur du cinéma Eden à Douala, a souligné que Barbie ne promeut pas l’homosexualité et n’a aucune scène qui aborde cette question. Selon lui, le film a été visionné par des parents et leurs enfants sans susciter de plaintes. Il considère l’interdiction comme antidatée et refuse de porter la responsabilité de cette décision controversée.
L’interdiction de Barbie au Cameroun soulève des débats passionnés sur la liberté d’expression, la censure et la protection des valeurs culturelles, mettant en évidence les tensions entre les normes occidentales et les valeurs locales dans un contexte mondialisé.